Quand nous voulons effectuer une tâche consciente, que ce soit enfiler un fil dans le chas d'une aiguille, lire un texte, ou écrire, notre esprit doit se poser sur cette tâche. Il va le faire de trois grandes manières avec trois formes d'efficacité très différentes.
Nous distinguons :
- la concentration
- la focalisation
- l'attention (relâchée)
La concentration
C'est ce que nous faisons tous quand la tâche est difficile. Cela va se manifester par des sourcils qui se rapprochent, le front qui se plisse, la langue qui sort. Toute une série de grimaces qui sont symptomatiques de l'effort que nous mettons intellectuellement dans ce travail.
Cet effort est épuisant, car il consomme beaucoup d'énergie.
La concentration est une crispation, et cette crispation de l'esprit se répand dans le physique. C'est ce que nous voyons avec les grimaces, mais surtout c'est ce que nous ressentons dans le dos et les trapèzes. Qui n'a jamais eu le haut du dos tout courbaturé après une journée de bureau un peu stressante ? Ces courbatures ne sont que la conséquence d'une tension physique que nous avons maintenu pendant des heures sans même nous en rendre compte.
Nous voyons que la concentration, même si elle nous permet d'effectuer des tâches délicates n'est pas le moyen idéal.
La focalisation
C'est ce que nous créons en mettant des oeillères à un cheval. De manière artificielle, nous diminuons le flux d'informations visuelles pour que seules celles provenant de l'avant lui parviennent. L'idée étant que si le cheval perçoit moins, il aura moins peur.
Nous n'allons bien sûr pas nous mettre des oeillères, du moins pas physiques ! Nous allons en revanche entraîner cette capacité à ne percevoir uniquement ce qui provient d'un tunnel en face de nous.
Nous ferons cela entre autre avec le travail des sceaux.
Si la focalisation ne demande clairement pas la même consommation énergétique que la concentration, elle a le défaut de nous faire ignorer tout ce qui est hors champ et qui peut être important.
L'attention
La troisième manière avec laquelle l'esprit peut s'atteler à une tâche est appelée l'attention. Il s'agit d'une focalisation mais relâchée, ouverte.
Nous allons principalement percevoir ce qui est l'objet de notre action, et sans effort supplémentaire nous allons en même temps intégrer nos autres perceptions.
C'est vers cela que nous allons tendre avec le travail de l'esprit.